Les métiers de la formation, de l’ingénierie à la réalisation, requièrent un certain recul sur sa pratique, car la noble mission d’accompagner l’apprentissage de l'autre demande écoute, observation, réflexion sur l’action, compréhension des retours des participants. La subjectivité du formateur, qu’il soit à temps plein, occasionnel, ou représente un pan plus ou moins important d’une activité libérale, est fortement sollicitée, comme dans toute relation d’accompagnement.

Les spécificités qui se jouent dans la conduite de groupe d'apprentissage :

# La place de l’expertise (qui pourra être assumée, du point de vue de l’avancée de la connaissance, à certains moments, ou qui devra être en retrait, pour favoriser, par exemple, les échanges entre participants, ou encore permettre le mouvement réflexif de celui qui pose la question…),

# L’accord ou l’alignement entre la conception de la formation, les besoins des participants, et l'animation, la manière de mettre en mouvement,

# La composition du groupe en formation, qui peut échapper à celui qui anime,

# La capacité de l’animateur à travailler avec l’émergeant (ce qui se passe dans le groupe (questions, interpellations) en regard du thème de la formation), sans lâcher l’objectif de la formation,

# Un programme (type), qui donne le fil, le rythme, mais qui peut aussi faire «·passer à coté·» du groupe en formation et de ses besoins particuliers,

# Une dynamique de groupe spécifique à chaque groupe, qui se révèle dans l’ici et maintenant de la formation,

# Des dynamiques personnelles en terme de projet, qui amènent les participants en formation, mais ces dynamiques font-elles «·groupe·»·?

# Les «·limites·» de l’animateur par rapport à «·l'accueil·» de certaines personnes

Les aspects plus classiques de la supervision, comme les enjeux relationnels avec une personne particulière du groupe sont, bien sûr, des axes de travail de la supervision de formateur, mais n'en demeurent pas les seuls axes d’investigation.

La formation en tant que dispositif d’accompagnement d'apprentissages est donc singulière, et sa supervision demande de la connaissance du milieu, des différents dispositifs pédagogiques, une expérience de la formation dite active, voire expérientielle. Il ne suffit donc pas d’être un superviseur «·relationnel·» pour être capable de superviser des pratiques formatives qui s’inscrivent dans des courants pédagogiques où l’apprenant est acteur de ses apprentissages.

Christian Glaudel vous propose de vous accompagner dans votre réflexion sur votre pratique de formation, à partir de sa posture de superviseur, mais aussi à partir de sa connaissance de la formation professionnelle d’adultes, depuis 1990. Il a aussi une grande expérience des groupes (APP, Accompagnement d’Equipe, Groupe de Parole, formation d'adulte).

Cette supervision peut être organisée, à la demande, en petit groupe (4 à 5 professionnels maximum).

Introduction